Le début des années 1980 voit SOQUIJ s’associer avec le groupe des communications informatiques de Bell Canada pour la mise en ligne de banques disponibles par le système iNet. C’est ainsi que les plumitifs, les bureaux d’enregistrement puis les lois refondues et les règlements deviennent accessibles directement à nos clients.

En 1983-1984, notre rapport annuel signalait deux améliorations importantes : «l’usager peut maintenant accéder au réseau via n’importe quel terminal de type ASCII et l’accentuation française n’est plus un problème.» Avec une centaine d’abonnés, on travaillait sur la banque de jurisprudence qui allait être lancée en mai 1985 utilisant la technologie IBM STAIRS. 

Il s’agissait d’une grande avancée, car la clientèle pouvait pour la première fois effectuer elle-même ses recherches, contrairement à l’époque de DATUM. La recherche informatisée restait toutefois rébarbative vu l’interrogation en mode terminal de l’époque. Par exemple, trouver un jugement par décideur nécessitait de formuler une requête comme celle-ci :

..repere tourigny.decision-de. et appel.juridiction.

Heureusement, avec l’introduction en 1992 de l’interface SOQUIJ PLUS pour STAIRS, la consultation des banques de données a été facilitée, mais on ne peut pas dire que la tâche était agréable ou intuitive…

Parlant de complexité, la tarification de l’époque STAIRS/SOQUIJ PLUS avait de quoi donner des maux de tête. Imaginez… En 1993, en plus des frais d’ouverture de dossier de 350 $, il fallait compter :

  • Tarif RESO (iNet 2000) : 5 $ de frais mensuels par code d’utilisateur, plus 0,10 $ la minute plus 0,06 $ le kilocaractère (applicables jusqu’au moment de la connexion à nos banques);
  • Frais de consultation durant les heures de pointe : 1,55 $ la minute plus 0,14 $ le kilocaractère.

Pour pimenter le tout, une tarification différente, plus économique, s’appliquait pendant les heures creuses (soirées et week-end), autant pour l’accès au réseau que pour les frais de consultation. C’était à l’époque où la «haute vitesse» était définie par un modem téléphonique à 9 600 bauds !

Malgré ces avancées, à la fin des années 1990, l’équipe de SOQUIJ planchait déjà sur un nouvel environnement de recherche pour profiter des promesses du XXIe siècle… À suivre !

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