Le mot «balance», dans les expressions «balance des inconvénients», «balance des probabilités» et «balance de la preuve», constitue un anglicisme qu’il est possible d’éviter en le remplaçant notamment par le mot prépondérance. Il faut toutefois prendre certaines précautions.

En effet, le mot «balance» fait image en nous rappelant l’instrument de pesage, et c’est la raison pour laquelle, même si l’expression est erronée, on a en quelque sorte raison de dire que cette supposée balance «penche» en faveur de l’une ou l’autre des parties en présence. Il n’en va pas de même de la prépondérance, qui est la qualité de ce qui a plus de poids comparativement à autre chose. On ne peut donc pas dire, par exemple, que «la prépondérance des inconvénients penche en faveur de l’employeur».

Ce que l’on cherche à savoir dans ce cas précis, c’est si les inconvénients que subira une partie sont plus graves (ou prépondérants) par rapport à ceux que pourrait subir l’autre. De la même façon, ce n’est pas la prépondérance de la preuve qui démontre quelque chose, mais bien la preuve elle même… surtout si elle est prépondérante. On dira donc: «Le plaignant a démontré par une preuve prépondérante…» au lieu de «La prépondérance de la preuve penche en faveur du plaignant».

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