La locution non seulement…, mais (aussi, encore, en outre, de plus) met en relation deux éléments de phrase qui doivent être de même nature grammaticale. En d’autres mots, comme l’enseigne Grevisse dans Le Bon Usage (1986): «La logique demande que la locution adverbiale non seulement et les mots corrélatifs mais, mais encore, mais aussi, mais même se placent de façon symétrique relativement aux termes que ces expressions servent à mettre en opposition» (paragr. 938 e) ).

Ainsi, on écrira: Non seulement la preuve ne révèle pas de blessure précise qui découlerait de l’omission de soins mais, en outre, elle n’est pas prépondérante quant à une telle omission.

On évitera donc la formule suivante: Le fait accidentel était susceptible d’entraîner non seulement une entorse lombaire, mais de provoquer une atteinte discale.

La mise en parallèle du substantif «entorse» et du verbe «provoquer» donne une construction boiteuse.

Enfin, l’inversion du sujet à l’aide d’un pronom avec la locution non seulement…, mais est malencontreusement de plus en plus courante. Par exemple: Non seulement la législation prescrit-elle l’obligation d’assurer une surveillance, mais aussi en fixe-t-elle très précisément les modalités.

On s’abstiendra d’user de ce déplacement – assez suspect ! – dans la phrase. Cette tendance est sans doute un calque de l’anglais, l’inversion étant obligatoire après not only: Not only does he…

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