Bien que le mot probation, selon le Nouveau Petit Robert et la majorité des dictionnaires, ne s’emploie en français que dans deux domaines bien précis, soit la religion («temps du noviciat religieux») et le droit pénal («mise à l’épreuve des délinquants sous le contrôle d’un comité les aidant à se reclasser»), certains ouvrages traitant des relations du travail admettent ce mot dans le sens de période d’essai d’un salarié.

Toutefois, en vertu du principe selon lequel, si une expression existe déjà en français, il n’est pas nécessaire d’en calquer une de l’anglais, nous croyons que le terme période d’essai est le terme à recommander plutôt que «probation» dans le domaine du travail. Le Vocabulaire des conventions collectives définit la période d’essai comme étant la période suivant l’entrée en service du salarié pendant laquelle l’employeur porte un jugement sur ce dernier et après laquelle, si le jugement de l’employeur est positif, l’engagement est confirmé.

Par ailleurs, si un salarié déjà engagé passe d’un poste à un autre au sein de l’entreprise qui l’emploie, on parlera alors de période d’adaptation.

(Hélène Pétrin. Vocabulaire des conventions collectives.Vocabulaire des conventions collectives. Québec: Publications du Québec, 1991, 95 p. (Cahiers de l’Office de la langue française))

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