Telle une énigme, la question de l’accord de tel, adjectif ou pronom indéfini, cause de telles migraines qu’elle mérite assurément que l’on s’y arrête.

En fait, la règle est plus simple qu’il n’y paraît: il suffit de retenir que, généralement, tel s’accorde avec le mot qu’il remplace (s’il est pronom) ou auquel il se rapporte (s’il est adjectif): Telles qu’elles ont été rédigées, ces clauses sont parfaitement claires. La convention collective a été reconduite telle quelle.

C’est le cas dans la plupart des locutions (comme tel, en tant que tel, tenir pour tel, traiter comme tel, etc.): La lésion professionnelle a été reconnue pour telle par la CSST. La grève comme telle n’est pas interdite par la convention.

La seule exception à cette règle est quand tel n’est pas suivi de que. Dans ce cas, l’accord avec le nom qui suit est préférable: Le travailleur qui s’absente pour une raison valable, tel un deuil… L’accord avec le nom qui précède est cependant possible, quoique peu recommandé: «une raison valable, telle un deuil».

Par ailleurs, notons que tel que suivi immédiatement d’un participe passé («Telles que rédigées, ces clauses sont parfaitement claires») est un tour elliptique (un raccourci, en d’autres termes) à éviter. On écrira plutôt: Telles qu’elles ont été rédigées.

Enfin, l’expression «aucune telle», comme dans «La convention ne contient aucune telle clause», est un calque de l’anglais no such. On lui préférera les tournures suivantes: La convention ne contient pas de telle clause ou aucune clause semblable, etc.

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